Bonjour tout le monde,
Ça fait déjà quelques mois que je fais la petite souris sur Le Peuplier et que je lis ce qui se passe sans intervenir, sans même me présenter. Mais voilà que je me suis mise à écouter le balado Les amis des vers de terre, un petit remède à mon cynisme des derniers temps je dois dire. Et la dernière invitée était… Marie-Michelle! Marie-Michelle, tu m’as convaincue de me présenter (mieux vaut tard que jamais!).
Donc, voici : je m’appelle Valérie. Je suis traductrice et j’adhère aux principes ô combien pleins de sens de la simplicité volontaire, je travaille peu (je refuse de travailler temps plein). J’ai grandi sur une ferme laitière (full industrielle et zéro bio) dans Chaudière-Appalaches. Rien ne me prédestinait à porter le regard que j’ai aujourd’hui. Au début de l’âge adulte, je voulais voyager (j’avais jamais pris l’avion), et quelqu’un m’a suggéré de postuler pour être agente de bord. C’est ce que j’ai fait, et ça a marché : j’ai volé pendant 4 ans. À la fin j’en pouvais plus, tout de cet emploi était en contradiction avec les valeurs que j’avais progressivement développées.
Parce qu’entre temps, depuis je dirais cinq ou six ans, je me suis mise à m’intéresser à l’écologie. Pour moi, c’est surtout par les livres que ça se passe. Le premier livre qui m’a changée, c’est Voir son steak comme un animal mort de Martin Gibert. Ensuite, je me suis enchaîné une ribambelle d’essais (exercice qui alimente sans doute mon cynisme, par contre). Aujourd’hui, je prends vraiment à cœur de manger local, bio et végétal. Je cours les occasions d’autocueillette, j’organise avec mes amis des séances de mise en conserve et l’été passé j’ai même apporté mon déshydrateur au Lac-Saint-Jean pour nos vacances . Je suis les conseils des Trappeuses pour fabriquer mes produits ménagers. Aussi, j’ai tenté l’expérience maraîchère pendant les derniers étés.
J’habite en ce moment Montréal avec mon chum Metzi. Nous nous sommes achetés, l’été dernier, un terrain de deux acres à Dudswell, en Estrie. Ce qui est génial c’est que trois autres amis se sont achetés les terrains voisins. Ils ne savent toutefois pas tous ce qu’ils feront de ce lopin de terre.
Mon chum et moi, par contre, nous savons bien ce que nous entendons faire et sommes emballés. Notre objectif ultime est de nous nourrir presque entièrement, à l’année, de ce qui voudra bien pousser sur ce terrain. Actuellement, je lis tout ce qui existe sur la permaculture et les forêts nourricières. Nous voulons donc planter des arbres fruitiers et à noix au printemps 2022. Je suis encore à imaginer la conception de mon design. Ce n’est pas simple, mais c’est motivant! Cet été, nous allons faire les travaux de sol : creusage d’un ou de deux étangs et de faussets. Notre sol est à tendance argileuse, donc c’est une étape importante pour éviter que nos arbres se retrouvent les racines dans l’eau. Bref, j’ai tellement hâte d’y être!
L’autre dimension à notre projet est la construction d’une petite maison solaire passive. Idéalement, on voudrait en faire le plus possible nous-mêmes. La construction va attendre 2023 ou 2024, le temps qu’on se fasse la main, et que le prix des matériaux redescende un peu (est-ce que ça va arriver? ) D’ailleurs j’ai lu avec beaucoup d’attention dernièrement la discussion sur les chantiers participatifs parce que je cherchais justement au même moment des renseignements sur le net à propos de potentielles occasions au Québec pour cet été. Si quelqu’un a besoin d’aide en construction cet été, nous serions très intéressés!
Pour nous rapprocher de notre projet, nous déménageons à Sherbrooke en juillet. Avis aux gens de l’Estrie (mais les autres aussi ) motivés : je veux vous rencontrer pour jaser!
Merci pour le forum! Je suis vraiment contente d’être officiellement parmi vous.