Dans l’extraordinaire livre Les quatre saisons (un livre qui retrace les coutumes dans la vallée du Saint-Laurent dans la première moitié du 19e siècle, avant l’industrialisation) de Jean Provencher et Johanne Blanchet, dans la section du printemps, il est question de vinaigre de cidre d’érable!
Je n’avais jamais entendu parler de ça, et vous?
En voici un passage :
Les dernières coulées servent à fabriquer « un sirop excellent pour la poitrine et pour l’estomac et qui peut être en outre utilisé pour la confection de toutes les confitures et des fruits confits. » Un villageois de Saint-Hyacinthe en tire même du vinaigre. « Voici la méthode : faites bouillir l’eau d’érable jusqu’à ce qu’elle soit réduite de moitié; mettre ensuite cette eau réduite dans un baril, dans un endroit pas trop froid; au bout d’un mois et demi vous aurez un vinaigre passable et, au bout de trois ou quatre mois, ou aussitôt que l’eau est calée, vous aurez du vinaigre supérieur au meilleur vinaigre d’Europe. » Et le journal qui reproduit le procédé d’ajouter qu’une livre de sucre d’érable dissous dans un galon d’eau donne le même résultat.