Je suis membre depuis quelques mois, mais mes occupations m’ont empêchée de communiquer avec une belle gang que je découvre toujours plus nombreuse!
J’habite à Ste-Anne de la Pérade, en Mauricie. Je partage une maison avec des amis sur une terre de 75 acres située en bordure de la rivière Ste Anne.
Nous avons tous les trois participé auparavant à la création d’une fondation pour le foncier solidaire, destinée à financer l’implantation de fiducies foncières en milieu agricole.
L’organisme Protec Terre le fait déjà très bien un peu partout au Québec, mais en y ajoutant une fondation, nous souhaitions financer par le biais de dons et legs de terre, la protection à perpétuité de nouvelles parcelles.
Nous continuons les démarches, en espérant qu’un jour, l’Agence de revenu du Canada autorise une telle fondation à émettre des reçus de charité et offrir des conditions fiscales avantageuses aux donateurs désireux de protéger une terre biologique à perpétuité sans possibilité de la spéculer.
Nous avons pris contact avec la MRC des Chenaux qui, après quelques mois de rencontres et de démarches, s’apprête à implanter sur la terre un incubateur d’entreprises agricoles biologiques et qui entreprendra, si tout fonctionne bien dans quelques années, d’en faire une FUSA, une fiducie d’utilité sociale agricole.
Tout ça pour dire que, si vous souhaitez faire avancer les choses pour l’agriculture bio , il serait intéressant de contacter des agents de développement rural attachés aux MRC et de leur permettre de se familiariser avec le concept afin d’introduire de nouveaux aspirants en agriculture bio sur plus de territoires au Québec.
Si quelqu’un souhaite plus de détails, je suis disponible et prête à répondre! Bonne fin d’été!
Bonjour Jocelyne,
Je suis contente de te lire! Merci d’avoir pris le temps de te présenter!
Je trouve ce projet super intéressant, et un type de propriété me vient à l’esprit ; les terres des religieux(ses). Juste autour de moi à Québec je sais qu’il y en a au moins 2 qui se sont vendues ou sont en processus de vente à des promoteurs. Ce sont de bonnes terres qui permettraient une agriculture de proximité pour les villes, en plus de tout ce qu’on sait de l’important d’avoir des milieux non bétonnés pour le ruissellement de l’eau, combattre les îlots de chaleur, offrir un lieu de vie pour la biodiversité, etc.
Il y a toute une relève agricole qui aimerait pouvoir entreprendre des projets de ce genre, et il y a même un comité citoyen qui milite pour la sauvegarde de la vocation agricole des terres de Sœurs de la charité.
Le problème c’est que personne, outre les plus grands promoteurs, n’a les moyens d’acheter ces terres. Et il n’est pas possible de les diviser pour qu’elles soient achetées séparément par plusieurs agriculteurs à cause de la CPTAQ. Apparemment que l’Université Laval avait approché les Sœurs de la Charité à Québec pour mettre ces terres à la disposition des étudiants, mais n’avait pas réussi à offrir le prix demandé. (À mon avis, elles devraient peut-être se recentrer un peu sur l’origine de leur nom, mais bon…) Je ne sais pas si ce genre de pratiques fiscales pourrait permettre de leur offrir des conditions avantageuses qui rendrait le tout possible?
Il faut dire que des terres à proximité du centre-ville de Québec, c’est difficile d’avoir plus haut comme valeur monétaire, j’imagine qu’ailleurs ce serait déjà plus réaliste!
Au plaisir d’échanger à nouveau!
Salut Marie-Michèle, je suis contente de te lire aussi!
Ici, ce qui est intéressant et nouveau, c’est que la MRC a loué la terre.
Durant la période du bail renouvelable dans 5 ans, ils chercheront à trouver le financement en grande partie public pour en faire une FUSA, ce serait un bien public, donc, protégé de toute spéculation.
C’est le genre de direction qui pourrait faciliter grandement l’établissement d’une relève agricole. Nous avons exigé que ce soit biologique. Est-ce que les soeurs voudraient ça pour leur terre?
C’est certain que nous on voit ça dans notre soupe!
Mais un promoteur, lui, pense autrement… et il a les arguments pour convaincre les sœurs avec son cash? Je suis pas au courant des négos dans ce dossier.
C’est quoi le dead line?
Le mar. 4 août 2020 à 09:23, Marie-Michèle Doyon via Le peuplier <info@lepeuplier.ca> a écrit :
D’accord, je comprends mieux! C’est vraiment intéressant comme approche!
J’imagine qu’à travers les MRC qui ont un enjeu de retenir / attirer des citoyens il y en a qui seraient ouvertes à essayer aussi. La MRC de l’Érable par exemple, avec le projet pilote Ferme 59, montre une belle ouverture pour des projets d’agriculture de plus petite échelle (à temps partiel, jumelé avec un projet d’habitation), idéalement en biologique. Ce n’est pas le même objectif, mais la CPTAQ a fait preuve d’ouverture dans le dossier pour permettre sa réalisation, ça montre qu’il y a dans ce dossier une belle volonté de faire autrement.
Selon toi, qu’est-ce qui a fait pencher la balance avec celle des Chenaux? Quels sont les arguments qui pourraient en convaincre d’autres?
Pour ce qui est des terres des religieuses à Québec, pour les 2 dossiers que je connais (Soeurs de la Charité et Soeurs servantes du Saint-Coeur de Marie) je crois qu’il est malheureusement trop tard pour faire tomber la vente. Le projet de développement domiciliaire pour la terre des Soeurs servantes a déjà été accepté par la ville et présenté aux citoyens (non sans critiques, mais ça n’a pas changé grand chose…Du moins par lors du conseil municipal auquel j’ai assisté).
Quant à celles des Soeurs de la charité, les dernières nouvelles que j’ai vues à ce sujet sont dans cet article, où il est dit que le gouvernement a décidé de ne pas autoriser le projet de développement du Groupe Dallaire. Mais à ce que je comprends, ils sont quand même propriétaires et attendent le jour où un dézonage sera possible.
Je pensais plutôt à d’autres terres de religieux(ses), à la quantité qu’il y a au Québec il doit bien y en avoir qui ne sont pas encore vendues, et où les religieux(ses) seraient plus sensibles à voir leurs terres reprises pour le bien commun… Du moins, je l’espère!