Allô!
L’une des choses qui me désolent le plus dans le système alimentaire « moderne », c’est le gaspillage astronomique Et notamment, la quantité de fruits et légumes qui restent au champ car ils ne trouveront pas preneurs sur le marché. Ils sont tout aussi frais et nutritifs, mais ils n’ont pas la bonne forme, ou la bonne taille. Hé oui, le marché, et indirectement, nous, sommes rendus là dans notre recherche d’esthétisme. Il faut que les fruits et légumes soient « jolis ».
C’est pour ça qu’on ne trouve pas, normalement, de carottes croches, immenses, minuscules ou carrément comiques dans les épiceries, alors qu’il y en a pourtant plein qui poussent naturellement.
Heureusement, de plus en plus d’initiatives existent pour combattre ce mode de pensée, qui mène, vous vous en doutez, à des tonnes et des tonnes de fruits et légumes tout aussi parfaits, mais différents, gaspillés chaque année dans le monde.
L’image que vous voyez plus haut fait partie d’une campagne de communications de l’Intermarché, en France, qui tente de redonner de la noblesse à ces fruits et légumes uniques afin que la demande soit au rendez-vous.
Au Québec, nous avons aussi des épiceries qui ont emboîté le pas pour vendre ces aliments différents. Loblaw par exemple, a introduit dans ses Maxi et dans certains Provigo les Naturellement imparfaits, des fruits et légumes frais et surgelés qui sont moins chers, simplement en raison de leur look atypique. Et parfois, je n’arrive même pas à voir ce qu’ils ont de différents.
Suite à l’initiative de l’entreprise de distribution DLL, certains Metro et IGA ont aussi emboîté le pas avec les fruits et légumes « Hors la loi ».
Et bonne nouvelle, il y a aussi moyen de se procurer des fruits et légumes atypiques en circuit plus court! Bien sûr, dans votre jardin, mais aussi directement du producteur en autocueillette, ou en achetant à son kiosque à la ferme, par le biais des paniers fermiers ou encore au marché (s’il a l’audace de les commercialiser).
Sinon, ce peut aussi être par le biais des paniers de Second Life, qui ont démarré à Montréal, mais qui commencent à s’étendre sur le territoire de la province (yé! ) D’ailleurs, je me suis inscrite à la liste d’attente pour Québec, s’il y en a qui veulent l’allonger Il y en a aussi pour Trois-Rivières, Sorel-Tracy, Drummondville…
Et pour la quantité astronomique de fruits et légumes qui restent malgré tout au champ, il y a aussi l’option de faire du glanage, c’est-à-dire d’aller les cueillir, avec l’accord du producteur. Il existe plusieurs organismes qui organisent ces cueillettes, comme le Filon à Lévis. En participant au glanage, vous pouvez vous procurez des fruits et légumes frais, tout en participant à la mission de sécurité alimentaire de l’organisme, qui redistribue à faible coût une partie des aliments glanés par le biais du marché populaire mobile par exemple.
Une autre étape propice au gaspillage alimentaire est dans le circuit de distribution. Plusieurs aliments n’ont pas le temps de se rendre sur les tablettes avant d’être trop mûrs pour être commercialisés, bien qu’ils soient encore comestibles. C’est la matière première que l’entreprise Loop a choisi pour ses jus, smoothies, kéfirs, alcools et même savons! Personnellement j’ai un petit malaise avec leurs emballages de jus, qui semblent être de minuscules portions en plastique, mais bon, il faut reconnaître l’effort quand même!
Connaissez-vous d’autres solutions pour combattre le gaspillage alimentaire dans votre coin? Partagez-les ici!