Projection La belle verte, discussions sur la décroissance, l'écologie et la société de demain

Mercredi soir dernier, nous étions une cinquantaine à nous rassembler à l’Espace Tam Tam dans le cadre d’une soirée organisée en collaboration avec le Centre Jacques-Cartier, à Québec. Quelle belle soirée ç’a été!

Dans un premier temps, nous avons visionné La belle verte (bande-annonce) une critique humoristique de notre société, notamment par rapport aux liens que nous avons entre nous et avec la nature. (À travers les yeux d’habitants d’une autre planète ayant déjà passé par l’ère industrielle et ses problèmes, le film nous met face à quelques absurdités de notre société. Le film date de 1996 mais est encore très actuel à mon sens!)

Dans un deuxième temps, nous avons échangé en petits groupes à propos des réflexions que cela nous a apportées.

Les gens étaient d’abord invités à partager leurs impressions sur le film.
Ensuite, je les ai invités à nommer les éléments qu’ils aimeraient voir changer dans notre société, en lien avec les réflexions que le film leur a apportées.
Et finalement, à nommer des actions concrètes qu’ils pourraient poser pour favoriser une transition vers ces éléments souhaités. À la fin de la soirée, un porte-parole de chaque groupe a pris la parole pour présenter le fruit des réflexions de son groupe.

J’ai trouvé l’exercice vraiment pertinent, et avec l’accord des participants, j’ai eu envie de retranscrire ici ces réflexions. Il y en avait beaucoup et j’ai tenté de les retranscrire au mieux, mais si des participant(e)s de la soirée lisent ceci et ont envie de les clarifier/bonifier, ne vous gênez pas! Et même pour ceux et celles qui n’y étaient pas, je vous invite à enrichir le tout de vos idées :slight_smile:
Les voici :slight_smile:

Les éléments que nous aimerions voir changer dans notre société :

  • Un peuple plus éduqué
  • Un meilleur partage des ressources
  • Une société plus écologique, plus tournée sur la communauté et la nature
  • Une société où on place le bonheur des gens avant l’argent
  • Autosuffisance alimentaire des communautés
  • Vivre plus sainement plus longtemps, en ayant une qualité de vie même en fin de vie
  • Une meilleure transmission des connaissances et savoir-faire
  • Des pouvoirs décentralisés
  • Plus de bienveillance, de coopération, plus de place à la vie en communauté, revenir à l’essentiel, moins de place à l’argent, la compétitivité et ce qui est « contre-nature »
  • Inclure davantage les aînés, les enfants, les « marginaux » à la vie collective. Reprendre l’habitude de créer des liens avec les voisins et la communauté

Les solutions que nous pouvons mettre en place pour y parvenir

  • Faire l’exercice, individuellement et en famille par exemple, de revoir ce qu’on considère comme nos besoins « essentiels », et notre rapport à la propriété des biens. A-t-on besoin de posséder quelque chose pour répondre à nos besoins? (Location, partage)
  • Même chose avec notre vision du confort
  • Acheter local, en vrac, utiliser la monnaie locale (lorsque disponible, ou faire en sorte qu’elle soit mise en place)
  • Favoriser l’échange de services et le troc (Accorderies)
  • Combattre l’obsolescence programmée dans les achats que nous faisons, favoriser la qualité des biens, grève de la consommation, boycott, réutilisation, achat de biens usagés
  • Apprendre à réparer nos choses (repair café par exemple), couture, mécanique, etc.
  • Se déplacer de façon plus active (marche, vélo, etc)
  • Implanter des péages sur le réseau routier
  • Développer le réseau de transport collectif (d’abord en l’utilisant!)
  • Bannir la publicité pour ce qui est néfaste à l’environnement ou à la société (comme on l’a fait avec le tabac par exemple)
  • Bannir les sondages d’élection
  • Mettre des efforts dans la sauvegarde des écosystèmes (retirer les déchets des berges et des autres endroits qui sont censés être laissés à la faune et la flore, planter des arbres, faire des jardins sur les toits en ville, transformer les cours de gazon en jardins, bomb seeds, offrir des abris aux pollinisateurs, aux chauve-souris, etc.)
  • S’éduquer, individuellement, en famille, collectivement, sur notre environnement. Les rôles du sol, de l’eau, de la faune et de la flore, le fonctionnement des écosystèmes, etc.
  • S’accorder du temps pour prendre soin de soi
  • S’accepter tel que nous sommes, encourager l’authenticité et l’unicité
  • Apprécier et encourager ce qui est bien (reconnaître les efforts de tous et chacun, les encourager, voir du positif même quand la situation semble décourageante)
  • Porter plus attention au respect ; poser des questions pour chercher à comprendre au lieu de juger face à un désaccord
  • Se réapproprier des espaces, comme les églises, les parcs ou des usines désaffectées, pour en faire des espaces communs, des lieux où la communauté peut se rencontrer, créer des liens, développer des projets et passer de bons moments, implanter dans ces lieux des jardins Incroyables comestibles, etc.
  • Simplement dire bonjour et sourire à nos voisins, oser aller vers l’autre, oser offrir son aide
  • Nous raconter de nouvelles histoires (imaginer ce que pourrait être le monde autrement, plutôt que nous plier à ce qu’on nous a toujours dit qu’est le monde, par exemple que le bonheur passe par la consommation)
  • Revoir dans nos familles, nos emplois, nos organismes, etc. le pouvoir décisionnel ; délaisser la hiérarchie pour aller vers des décisions plus égalitaires
  • Garder en tête que nous pouvons jouer un rôle pour quelque chose de « plus grand que nous »
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