Avec tout ces groupes facebook désorganisés, il était temps de nous encadrer.
Plus besoin de scroll down pendant dix minutes pour retrouver le fameux article d’il y a deux semaines passées. Moi en tout cas, ça m’a donné des idées!
Je m’appelle Frédérick Barbe, j’ai été élevé sur une ferme laitière, j’ai étudié en foresterie et en aménagement de la faune et je ne me plaît pas dans le système tel qu’il est conçu. La façon de couper les arbres, la façon d’élever 700 000 poulets, je n’aime pas la façon qu’on élève les porcs et les vaches. J’ai pitié de leur existence minable et misérable. Le transport vers le seul abattoir de la province (2-3) où s’entassent les 40 000 boeuf tués chaque jour (ou chaque heure ça change quoi rendu là). J’en mange quand même, comme tout le monde, mais au lieu de chialler, j’essaie de chercher des solutions.
J’ai fondé en 2013 le groupe: “Expériences permaculture Québec 2013” parce que je faisais un stage aux Miracles Farm de Stef Sobkoviak et je ne voulais pas spam mes contacts avec mes photos de jardinage. Et pis deux ans plutard j’ai changé le nom pour: “Permaculture Québec” parce que ce n’était plus mon groupe. C’était notre groupe. L’expérience de tout le monde au nom de la science et j’adorais ça.
J’avais monté un programme et moi aussi je voulais l’enseigner. Et voilà que j’ai eu encore envie d’étudier!
L’histoire de nos forêt avant Cartier, l’alimentation des peuples avant nous. La composition des forêt était complètement différente. La canopée était bien plus élevé: 35 à 45 mètres, comme les arbres de la Colombie-Britannique où le sous-bois est chargé d’humidité, on croise des arbres de 2000 ans. N’y avait-il pas de feux avant les blancs? Nos forêts se rappellent des milliards de tourtes, des cent million de caribous, des wapitis, des bisons et même des mammouths.
La forêt, s’était notre garde-mangé. C’est là qu’est apparu le progrès, Monsanto et les universités, financées par les industries, à condition de suivre la rhétorique imposée par l’argent. Prière de ne pas oublier de signer le formulaire de non divulgation et l’autre à propos de la confidentialité.
J’ai pas envie de jouer la game, j’ai souvent vécu dans ma tente au bord de la plage, à pêcher, faire des feux, chiller pis dumpster. Peu importe à quel point notre société gaspille, j’ai adoré en profiter. Ça donne du temps pour y penser, de même pas travaillé et être quand même rassasié. À quoi sa sert de travailler sinon de s’endetter? S’endetter pour la belle voiture qui va nous permettre d’aller travailler…
Et pendant qu’on se prépare une retraite pour jardiner, on sacrifie notre santé. On se bâtit en 2x4, on mange des hamburgers, des chops de porc et du bon poulet et juteux “prime de Maple Leaf”.
Et si on avait la chance et l’opportunité de s’approprier le savoir des anciens, est ce qu’on retournerait travailler? Récolter du bois pour bâtir des maisons c’est ok, mais le lichen piétiné il a fait fuir les caribous, cloîtrant les dernières hardes dans nos ridicules parcs nationaux où l’on paie désormais une entrée: assister à leur déclin dans ces parcs devenus leur tombeaux.
Un arbre de 2000 ans, c’est pas juste un arbre de 2000 ans. C’est un arbre qui a été épargné par 60 générations d’hommes auparavant. Il devait bien y avoir une raison de les garder avant la colonisation. Combien de feux a-t’il résisté? De quoi avait l’air la forêt il y a 2000 ans? Y avait-t’il des arbres de 6000 ans? À quelle hauteur était la canopée? Combien de lbs de graines que ça produit un pin blanc ou un chêne de 2000 ans? Combien d’animaux que la forêt pouvait engraisser?
La forêt, nous en sommes les bergers, mais nous l’avons oublié. Laisses faire ta forêt de cure dent pis ton 2x4 de 8 pieds, jte propose de ramener les géants, ces monuments de 120 pieds.
Cet été c’est décidé, je vais prendre des milliers de photos et écrire l’almanac des saisons, comme ça bientôt n’importe qui saura quoi récolter, peu importe le moment de l’année. Je pense que ça pourrait créer 1000 métiers mais peut-être que je n’ai pas raison. Combien dans un sens je m’en fou, j’voulais juste semer des idées, d’un coup que vous voudriez vous aussi vous connecter à une des branches de ce peuplier et d’y faire pousser vos passions.
Bergers de la forêt, expression magnifique qui traduit non seulement notre devoir de transmettre un patrimoine riche à ceux qui viendront après nous, mais aussi une façon de vivre au moment présent. Authentique et inspirant!
