Jardiner dans la sécheresse ; optimiser l'utilisation d'eau

La dernière sécheresse a engendré bien des casse-têtes aux municipalités, aux forêts et à la biodiversité en général, et c’est pourquoi il est important d’assurer un apport en eau suffisant à votre jardin, tout en en utilisant le moins possible!

En gardant l’humidité du sol

Pour garder le sol le plus humide possible et espacer les arrosages, vous pouvez utiliser du paillis. Dans son livre Le jardin écologique, Yves Gagnon suggère la paille (exempte de grains), les écorces de sarrasin, le bois raméal fragmenté ou des feuilles semi-décomposées.

Dans notre cas on utilise le reste des feuilles mortes qu’on avait étendues l’automne passé, et qu’on avait repoussées dans nos allées lorsque le temps était venu de semer. On les a maintenant remis au pied des tomates.

Pour nos carottes et betteraves (qui ont été semées tardivement), et pour nos pois (qui étaient encore trop petits pour les entourer de paillis), on a plutôt utilisé des toiles flottantes (une étoffe blanche/transparente très légère).

Les deux méthodes nous donnent de bons résultats jusqu’à maintenant. Ceci dit, dans son livre Les 1500 trucs du jardinier paresseux, Larry Hodgson met en garde contre le fait que la voile flottante peut garder les plantes trop au chaud en période de canicule. Ce n’est peut-être pas adapté pour toutes les cultures en temps de canicule!

En plus de garder l’humidité du sol, le paillis empêche la germination des mauvaises herbes, prévient le réchauffement excessif du sol, aide à le garder meuble, l’enrichit en se décomposant, offre un milieu de vie plus intéressant pour la faune et la flore microbienne, élimine l’érosion et aide même à prévenir certains insectes et maladies. Une fois l’hiver venu, il aide aussi à protéger les plantes restantes du froid. Vive le paillis! !

En arrosant efficacement

Un autre bon truc de Larry ; il vaut mieux arroser le matin, quand le sol et l’air sont plus frais, pour que l’évaporation soit moins importante et que l’eau soit absorbée plus efficacement. Le soir, lorsque le soleil ne plombe plus, reste un meilleur moment qu’en plein après-midi, mais on prend alors le risque de causer des maladies fongiques et bactériennes au feuillage, qui reste alors humide plus longtemps.

Larry conseille aussi d’arroser lentement (à petit débit) mais longtemps, pour permettre à l’eau de pénétrer dans le sol en profondeur, plutôt que de ruisseler en surface. Dans un sol sablonneux, il est préférable d’arroser moins, mais plus souvent, car il a une moins grande capacité de rétention d’eau.

Il existe aussi différentes techniques d’arrosage que vous pouvez tester, et qui sont particulièrement utiles si vous devez composer avec une pente.

En installant un système de captation d’eau de pluie

Voici un guide d’installation de baril récupérateur d’eau de pluie, et voici le petit setup de comptoir et d’évier que nous avions fait dans notre ancienne cour. Lisez bien toutes les informations cependant ; l’eau de pluie qui provient du toit peut contenir des contaminants, et ne devrait pas être utilisée n’importe comment!

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Merci pour le partage Marie-Michèle!

J’ai été surpris à quel point la paille permettait de moins arroser dans mes jardins. On me disait qu’en période de canicule, il fallait arroser une fois (parfois même 2) par jour mais je n’avais qu’à le faire aux 2 jours, la terre étant encore bien humide sous la paille! J’avais lu dans une infolettre de permaculture « qu’un mauvais paillage était meilleur que pas du tout ». On voit tout à fait pourquoi en période chaude!

Je dois vraiment commencer à arroser lentement, pendant longtemps. Je dois seulement travailler sur ma patience hahah!

Merci encore et bon jardinage :slight_smile:

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