Idée de ferme collective, régénératrice et expérimentale

Bonjour à tous,

Mercredi soir dernier à l’Espace tam tam, à Québec, j’ai présenté une idée que Nick et moi avons eue ; une idée de ferme collective, régénératrice et expérimentale. Une ferme qui produirait par et pour ses membres, dans un objectif de résilience alimentaire et de respect de l’environnement.

Ce serait une ferme à échelle humaine, qui pourrait d’abord être un projet pilote, et éventuellement se dupliquer et se mettre en réseau un peu partout dans la province (c’est permis de rêver! :stuck_out_tongue:)

Le but de cette soirée était d’abord de présenter la réflexion qui a menée à l’idée, puis l’idée, et finalement d’inviter les gens présents (une soixante je dirais) à échanger en petits groupes sur comment ils imagineraient cette ferme. Le but était d’abord d’améliorer cette idée, avec les points de vue, connaissances et expériences de gens présents, et qu’éventuellement, un collectif se forme pour lui donner vie.

J’ai invité les gens présents à poursuivre les échanges sur le forum, et je vous invite, pour ceux et celles qui n’y étaient pas, à vous joindre aussi à la discussion :slight_smile: Je vous mets donc en lien la présentation (ce n’est pas aussi complet que lorsque je la présente mais tout de même, ça peut donner une idée :slight_smile: ) et je vais laisser Nick ajouter le lien vers le document où nous avons rassemblé les réponses des participants à la soirée, car c’est lui qui l’a créé.

Une précision importante sur laquelle j’ai insisté verbalement mais qui ne se trouve pas nécessairement aussi clairement dans la présentation écrite, c’est l’importance d’inclure dans cette démarche les paysans qui produisent déjà dans le respect de l’environnement. Le but est de travailler en collaboration avec les acteurs présents, et non pas à leurs détriments!

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Donc voilà, n’hésitez pas à ajouter vos idées, questions, commentaires! Au plaisir de vous lire!

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Voici le lien du document où on a rassemblé les réponses des participants :slight_smile:

N’hésitez pas à compléter le tout dans ce fil de discussion, à soulever des questions, faire des suggestions, commentaires, etc!

Bonjour!

Ça me fait bien plaisir de lire tout ça et de voir un peu ce qui ressort des brainstorms.
Il y a quelques années que je caresse aussi ce rêve de ferme autosuffisante et je crois aussi qu’elle n’est possible qu’en collectivité, du moins pour être réellement circulaire et regénératrice. La quantité de connaissances requises et de savoir-faire est ahurissante… Mais ça vaut le coup!

Déjà, depuis l’été dernier, j’ai presque uniquement consommé des légumes bios du Québec dont je connais la provenance et cet été, nous devrions ma copine et moi en produire suffisamment nous-même pour l’année entière, des test et pas mal de partage. Un premier pas vers la réussite! La présence et la saine gestion des animaux va demander plus de travail, mais est primordiale pour l’humus je crois et permet d’ailleurs la fixation de carbone dans le sol, la réduction des risques de maladies dans les cultures et chez les animaux et nuit aux insectes nuisibles lorsqu’elle est bien faite. Par ailleurs, le compost en production, c’est chaud, alors réutiliser la chaleur produite pour chauffer une étable, une serre, ou même cuire des aliments (clin d’oeil à Dan Barber) est une belle option.

De mon côté, j’ai beaucoup d’expérience en restauration et en alimentation. La transformation est un élément important, vu la longue période sans culture plein sol… À ce niveau, je crois que le sous-vide (il existe des contenants réutilisables pouvant servir, pas que des sacs jetables) et, surtout, la fermentation et l’utilisation de moisissures, même, sont une avenue essentielle. René Redzepi (Noma) à d’ailleurs plusieurs propositions pour des fermenteurs de bonne taille à moins de 150$, moins de 50$ même si on ne fait que de la fermentation lactique, sans contrôle de l’humidité. Un petit, ça prend un support, une chauferette et un PID… Un humidistat si vous voulez vous amuser avec le fromage ou aspergillus oryzae.
Ça existe depuis la nuit des temps, c’est facile et absolument délicieux.
Les légumes (et fruits) noirs aussi! La limite c’est l’imagination.

Aussi, de l’équipement de transformation, y’a moyen de patenter… Un four, ça reste un four, c’est sur. Par contre, on peut s’amuser. Pour cet été, je prépare justement un aquarium pour en faire une cuve à fromage, un bain de cuisson sous-vide et un chaudron immense pour les cuisson lentes!

Bref, dans ma vision à moi, ça ce fait un pas à la fois… J’ai choisi de commencer par transformer des légumes produits par un ami l’été dernier pour faire toute l’année. Maintenant, on va essayer la même chose, mais en produisant nous-même les légumes. On ajoute tranquillement les fruits. Les animaux, l’énergie, tout ça viendra petit à petit, et à chaque pas franchi, on s’approche d’un petit rêve où la vie est à temps plein et le travail à temps partiel!

La ferme Polyface, près de Washington, mets de l’avant plusieurs bonnes pratiques, souvent récupérées des anciennes façons de faire, principalement dans la gestion des pâturages et des animaux. Le livre The Omnivore Dilemma de Michael Pollan en dresse un bon portrait, si vous êtes curieux.

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