Fruits du sorbier (cormier)

Bonjour à tous,

Toujours dans le but de découvrir les comestibles qui nous entourent, je poursuis mes ‹ ‹ aventures › › sur le terrain.
Cette année, mon travail m’amène à parcourir le Bas-du-Fleuve et Gaspésie régulièrement. Et, surprise, je constate que les sorbiers sont très abondants. Et très jolis ! Leurs grappes de fruits rouges constellent les forêts, terrains privés et bords de routes.
Alors, bien sûr, j’ai lu sur tous les sites traitant de cet arbre singulier. Beaucoup proviennent de France et parlent d’une variété différente de celle d’ici, leurs fruits étant plus gros (poirillons) et semble-t-il, meilleurs, une fois mûrs (blets).
Si je comprends bien, les nôtres sont d’une variété originaire d’Europe et d’Asie ayant été implantée ici pour leurs attributs ornementaux. En fleurs ou en fruits, ils en mettent plein la vue, en effet.
Mais les sorbes d’ici (ou cormes) ont un goût atroce. Alors j’ai patienté quelques bonnes gelées, comme recommandé. Maintenant, même après des semaines de froid polaire, le goût est affreux pour la majorité des gens à qui je fais goûter.

Appelé aussi sorbier des oiseleurs ou des oiseaux, je m’étonne de voir ces arbres encore pleinement chargés. Les oiseaux les préservent comme garde-manger de fin d’hiver, ou les espèces ‹ ‹ sorbivores › › sont en voie d’extinction ?
Je n’ai pas de comparatif. C’est la première années que je constate l’abondance, et me questionne sur ces fruits.
Ma question; quelqu’un ici a-t-il expérimenté la consommation de ce fruit abondant, comestible, mais difficile à apprivoiser ?
Perso, j’en ai cuit quelques chaudronnées, en sucrant avec divers moyens, sans parvenir à en changer le goût. Je les passe dans les smoothie. Comme ingrédient secondaire, ça va, il se fait oublier. Et je profite ainsi de ses vertus nutritives. (qui sont peu documentées).

Au plaisir !

Christian

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Bonjour! J’ai 2 de ces arbres sur mon terrain, mais j’ai appris seulement cette année que c’était comestible, donc je ne peux pas te renseigner sur les façons de le cuisiner.

Pour ce qui est des oiseaux, pour les avoir observé énormément cet hiver, ils se les gardent pour le mois difficile qu’est février! Mes arbres sont restés pleins de fruits jusqu’en février, et là, ils se sont fait vider en 2 semaines environ! Les merles y viennent encore, mais il n’y a plus de fruits du tout.

J’ai lu quelques lignes sur les vertus médicinales de ces fruits dans le livre ‹ ‹ Plantes médicinales indigènes du Québec › › de Anny Schneider. Elle parle de les consommer frais après les premières gelées d’automne, mais il semble que ce soit contre-indiqué de manger de trop grosses quantités de ce fruit dans un court laps de temps. Son goût amer doit être une mise en garde ou une incitation à la retenue!

Merci Mariane pour cet avis éclairé. :+1:
Ils sont sages ces oiseaux de se préserver des fruits pour les temps durs.

En effet, j’ai lu que les petites graines (noyaux) de ce fruit contiennent des traces d’un composé cyanuré, commun dans cette grande famille des rosacées. Autre exemple connu; la toxicité des pépins de pommes.
Mais la bonne nouvelle, si je comprends bien, c’est que le cyanure est éliminé rapidement de notre corps. Tant qu’on est modéré dans les quantités, c’est sans danger.
C’est différent d’une intoxication aux métaux lourds, qui eux, ont tendance à s’accumuler dans l’organisme.

Bonne journée ! :blush: