Almanac des saisons
Projet WWW (world wide web) – Connectez-vous avec la nature
Conçu comme un calendrier sans date pour botaniste, exposant les séquences naturelles de la phénologie, l’almanac des saisons ouvre la porte à beaucoup d’applications.
Grâce à la séquence du stade de feuillaison, de floraison, de fructification de différentes plantes issues de tous les milieux, nous serons bientôt en mesure de prospecter efficacement, de l’ordre de une à deux journées près, n’importe quelle plante ou champignon de nos forêts.
Grâce à certaines plantes indicatrices, au calcul des degrés-jours ainsi que des précipitations, l’almanac des saisons offre l’opportunité à quiconque de créer son propre métier et fait miroiter le rêve de l’épanouissement individuel où chacun peut développer un nouveau concept à partir d’une ressource déjà existante.
Le premier pissenlit par exemple, annonce que la température de l’eau des rivières avoisinantes s’est réchauffée pour atteindre 6°C. Cela signifie que le doré est en train de frayer, les truites sont affamées et les oiseaux non gênés, parades en plein jour, tels de fiers conquérants, cherchant partenaire pour nuptialiser.
Le florilège de nos champs est tout aussi spectaculaire. Bien que tout semble chaotique et désordonné, la séquence se répète, bon an mal an, de Bonnaventure à Loney, peu importe quand commence le printemps. Le jaune des pissenlits cède la place au rouge du trèfle et des abondantes fleurs de fraises que plusieurs ont hâte de se délecter. Alors que les épervières jaunes sont toujours en boutons florales, voilà que les orangées tapissent la canopée. Suivant un ordre de huit à dix journées, respectant le moment de l’année, apparaît non timidement le bouton d’or, voici le tango de nos champs, arborant sa plus belle robe dorée.
Tandis que d’aucun l’aime un peu, d’autre à la folie, elle marque le début de l’été, la marguerite offre à ses hôtes un bon gîte aux petits insectes et à quelques autres parasites. Ayant chacune son tour et son rôle à jouer, la luzerne et l’épervière jaune revêtent-elles aussi une magnifique robe, descendant jusqu’au cheville de la grandissante canopée.
Tandis que l’épilobe qui sort ses timides épis fredonne aux chanterelles de jaïr du sous-bois, se sont les fruits du chardon marie qui m’ont l’air de réveiller les lactaires, c’est peut être fou mais c’est de même à chaque fois. Toujours dans le même ordre d’idée, la floraison de la verge d’or annonce la fructification des graminés, mais je vous conseille de fouiller les pinèdes, à la recherche du matsutake. Quand vous verrez les fleurs de l’immortelle, sachez qu’il se fait tard pour le champignon homard, comment l’appeller autrement, notre délicieuse russule dermatosée.
Mesdames et messieurs,
Bienvenue dans l’almamac des saisons et suivez-moi cet été dans la description de la séquence des forêts laurentiennes et boréales du nord-est de l’Amérique de nord.
Voici ce que je nous prépare, au nom de la terre et des enfants de l’humanité: le montage de l’almanac sous forme de calendrier. Pour les personnes interressées, vous pouvez vous abonner à mon forum via le peuplier, et je vous ferai découvrir la nature d’un tout autre côté. Vous pourrez profiter en temps réel de la séquence des plantes de la forêt. Vous aussi pouvez participer en ajoutant vos propres photos de plantes décrivant l’un ou l’autre des stades de la séquence, selon votre zone de rusticité.
Et dès cet automne, l’almanac des saisons sera disponible en version papier, pour apporter au chalet ou simplement marcher en forêt, un guide dont on ne pourra bientôt plus se passer.
Merci
Frédérick Barbe
botaniste et poète passionné
J’ai toujours voulu faire partie du changement, faire la différence comme on dit,
Pour prendre part au produit, je n’hésite pas à me soustraire,
S’il y a des gens qui pensent que je suis dans le champs,
Suivez-moi depuis la clairière et puis vous aussi vous les entendrez leur chant.